L’Ormeau, une bouture qui a pris

Le Cri de l’Ormeau, l’agenda culturel des Côtes-d’Armor, fête son 100e numéro et ses 10 ans en fanfare, avec une semaine de festivités dans les six Pays du département, du 13 au 18 janvier. Au programme, 500 artistes pour 150 propositions de tous styles.

Le Cri du 100
Quand, il y a dix ans, Patrice Verdure quitte le café-concert qu’il gérait à Strasbourg et s’installe en Bretagne, il est frappé par la diversité et la densité des propositions culturelles qu’il découvre sur ce nouveau territoire. « Mais il manquait un genre de Pariscope, une vitrine de cette action culturelle », constate-t-il alors. Ce sera Le Cri de l’Ormeau, un agenda culturel gratuit, édité par l’association ArtSpec qu’il fonde dans ce but. Le magazine est tout d’abord tiré à 5 000 exemplaires et destiné à Saint-Brieuc et ses alentours. Il couvre aujourd’hui tout le département des Côtes-d’Armor (et même un peu plus), est diffusé en moyenne à 23 000 exemplaires chaque mois et a su se rendre indispensable. Il est d’ailleurs subventionné par le conseil général des Côtes-d’Armor.

En décembre, Le Cri de l’Ormeau a franchi la symbolique barre des cent numéros. Le genre d’événements que tout titre de presse fête avec plus ou moins de bonheur et d’à-propos. En l’occurrence, l’idée retenue est des plus alléchantes : pas de numéro spécial, mais une semaine de festivités. Du 13 au 18 janvier, Le Cri de l’Ormeau s’arrête chaque soir dans un des six pays des Côtes-d’Armor et tente d’en dresser un inventaire de la création artistique. Prétentieux, diront les grincheux ? Convivial, répondent les organisateurs (les six salariés du journal, qui y travaillent depuis un an, et les dizaines de bénévoles recrutés pour l’occasion). 500 artistes, environ 150 propositions différentes, courtes et parfois inédites, dans le plus parfait mélange des styles, des genres, des influences et des ambitions. Professionnels, amateurs, connus ou pas, le mélange s’annonce joyeux et bigarré.

La musique tient évidemment le haut du pavé (trad, jazz, rock, punk, chanson, tout y passe…), mais le théâtre, la danse, les arts plastiques ne sont pas oubliés pour autant. En vrac et en toute subjectivité, on pourra voir et entendre le poète Yvon Le Men, le photographe Francis Goeller et le flûtiste Jean-Mathias Pétri à Cavan le 13 ; le harpiste Myrdhin et l’accordéoniste Svahn à Dinan le 14 ; les guitaristes Soïg Sibéril et Pat O’May, le joueur de cornemuse Patrick Molard et le chanteur Marlu à Treffrin le 15 ; les groupes de fest-noz Marialla et les Chantous d’Loudia, les clowns l’Effet Two et la fanfare Le Cercle des Pouëts à Collinée le 16 ; le conteur Vassili Ollivro, les rappeuses Raggalendo et les chanteuses Maïon & Wenn à Guingamp le 16 également ; le groupe de jazz électro Delalooz, le chanteur François Budet, la conteuse Guylaine Kasza, les danseurs de la Cie Biwa, une battle rock avec The Wankin’ Noodles et Accapulco 44, des danseurs hip-hop et les acrobates de la Cie Galapiat les 17 et 18 à Saint-Brieuc. Entre autres. Attention : les soirées commencent tôt (vers 18h, et 12h à Saint-Brieuc) et l’on peut manger sur place. L’entrée est libre sauf dans certains bars.

Le 13 janvier à Cavan (salle des fêtes), le 14 à Dinan (théâtre des Jacobins), le 15 à Treffrin (Café-images L’Atelier et salle des fêtes), le 16 à Collinée (centre culturel Mosaïque et bar le Ménestrel) et Guingamp (Théâtre du Champ-au-Roy,  Espace François-Mitterrand, Le Galopin, Rhum 7, Le Campbell’s et Green’s Club), le 17 à Saint-Brieuc (Salle de Robien, Le Fût Chantant et Mona Lisa), le 18 à Saint-Brieuc (Salle de Robien, Le Verdelet, Mona Lisa). À ce programme s’ajoutent un buffet poétique le 15 à Ploufragan (Espace Victor-Hugo) et une exposition à Langueux (Point-Virgule) du 13 au 21.
Rens et programme complet : www.cridelormeau.com, 02 96 33 10 12.
Loïc Ballarini