En avril 2006, la mairie de Saint-Brieuc annonçait qu’elle allait réhabiliter la salle de concerts de La Citrouille, mettant ainsi fin à un suspense dont plus personne n’osait prédire la fin. C’est en effet en juin 2000, moins de trois ans après son ouverture, que l’équipement avait dû fermer pour cause de non-conformité avec la loi anti-bruit. Grâce à ses activités de formation et de soutien aux groupes locaux, à ses studios de répétition et à ses cours d’instruments, La Citrouille avait pu conserver son label Scène de musiques actuelles, cependant mis en sommeil par l’absence de salle susceptible d’aider à la diffusion et à la création de spectacles.
La décision de la réhabilitation avait été la source d’un grand soulagement pour les dirigeants de la structure et les 75 groupes qui la fréquentent, et qui s’étaient mobilisés à travers la campagne « Nu comme un ver sans salle de concert » (La Griffe n°179 et 184). Juste avant l’été, une nouvelle décision de la mairie laissait augurer d’un avenir encore meilleur : la réhabilitation s’annonçant techniquement trop difficile, la salle sera finalement reconstruite. Elle passera de 350 à 420 places, l’acoustique sera meilleure (ainsi que l’insonorisation), et l’ensemble des circulations pourra être amélioré. « Nous avons été retenu comme l’équipement culturel structurant du département dans le contrat de plan État-région 2007-2013 », se réjouit Marylise Le Gac. La directrice du lieu a en effet toujours affirmé le caractère structurant de ce qu’elle considère comme un « lieu de vie, de rencontres, d’initiatives ». L’opération coûtera 1,3 million d’euros HT.
Les travaux devraient débuter en janvier 2008, et la nouvelle salle ouvrir un an plus tard. 35 concerts seront ensuite programmés chaque saison, « avec un accent sur des premières parties départementales et régionales ». Des résidences de création y seront également organisées. Enfin, la salle sera ouverte aux autres acteurs locaux, associations et éventuels festivals.
